Ballon

n. m. ... 3. Aérostat constitué par une enveloppe contenant un gaz plus léger que l'air.


Les Voyages Extraordinaires commencent par un voyage en ballon; et quel voyage ! La traversée d'Est en Ouest de l'Afrique à la recherche des sources du Nil. Et quand Kennedy explique à Fergusson la folie de cette traversée de cinq semaines en ballon :

Avec lui, tout est possible; sans lui je retombe dans les dangers et les obstacles habituels d'une pareille expédition; avec lui, ni la chaleur, ni les torrents, ni les tempêtes, ni le simoun, ni les climats insalubres, ni les animaux sauvages, ni les hommes ne sont à craindre ! Si j'ai trop chaud, je monte; si j'ai froid, je descends; une montagne, je la dépasse; un précipice, je le franchis; un fleuve, je le traverse; un orage, je le domine; un torrent, je le rase comme un oiseau ! Je marche sans fatigue, je m'arrête sans avoir besoin de repos! Je plane sur les cités nouvelles! Je vole avec la rapidité de l'ouragan, tantôt au plus haut des airs, tantôt à cent pied du sol, et la carte africaine se déroule sous mes yeux dans le grand atlas du monde !

Le ballon reviendra souvent dans les Voyages. Comme dans L'Ile Mystérieuse où le roman commence par un superbe naufrage aérien.

Humour, clin d'œil... Dans Hector Servadac, peu avant le moment où la comète Gallia et ses habitants doivent revenir sur Terre, ses occupants s'interrogent (et Verne avec?) sur leurs chances (nulles) et les moyens de survivre à un tel choc. Procope propose alors de quitter Gallia avant le choc grâce à un ballon (?!). "Un ballon! s'écria le capitaine Servadac. Mais c'est bien usé votre ballon! Même dans les romans, on n'ose plus s'en servir!".

Et dans les romans vernien, le plus lourd que l'air remplace le plus léger. Pourtant, même à la fin de sa vie, la magie du ballon reste présente comme le montre cette lettre écrite à Nadar:

Amiens, 22 août 1903

Cher vieil ami, je reçois ta bonne lettre et y réponds immédiatement. Et, d'abord, je n'en suis pas où le disent les journaux et malgré leur affirmation, je ne puis croire que je suis aveugle. Je te lis, je t'écris, je me dirige à travers les rues de l'antique Samarobriva. (...) Je te vois très éprouvé, cher Nadar, et ton intrépide compagne ne l'est pas moins que toi ! Il paraît que c'est la vie. Mais quand tu es monté en ballon, pourquoi ne t'es-tu pas élevé jusqu'au ciel ? Peut-être aurais-tu trouvé la haut la raison de toutes choses ! (...)


Jules Verne


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