Honorine

Honorine Deviane, épouse de Jules Verne


Plus que misogyne, Verne est avant tout mysogame. Sa haine des mariages apparait très souvent dans ses lettres de jeunesse. Il fait parti d'un groupe de célibataires, "Les onze sans femmes" . Ce ". . e e groupe organise des soirées semble-t-il bien joyeuses, et on pense que c'est dans ce contexte que Verne écrit un poème intitulé 'Lamentations d'un poil de cul de femme'.. Mais un à un un les membres 'trahissent' et se marient... Et Jules Verne est partagé entre une crainte profonde et une envie forte de se marier. Et en 1857, il rencontre une jeune et jolie veuve mére de deux filles; Jules est amoureux d'Honorine et il se marie. Mais bien vite, cette vie de couple l'ennuie. Il délaisse Honorine et ses enfants pour se consacrer entiérement à son travail et fait de bien fréquentes visites chez son éditeur parisien...
En 1870, Honorine, désespérée, écrit cette lettre à Hetzel, l'éditeur de Verne.

Jules depuis plusieurs mois déjà est triste et mal en point. Le travail le fatigue-t-il ? Ou l'a-t-il moins facile, enfin il parait découragé. Et il fait peser sur moi tous les ennuis que lui apporte ce découragement (...) Que faire ? Que dire ? Je pleure et je me désespère. Quand le ménage l'ennuie et le fatigue trop, il prend son bateau et le voilà parti, le plus souvent je ne sais où il est.(..). Croyez-vous qu'il faut abandonner l'idée d'en faire un mari passable ? (...) Pardonnez-moi et plaignez moi, me mari me gon mari me gliisse dans la main, aidez moi à le retenir...

On ne connait pas la réponse d'Hetzel à qui Verne, à la même époque, écrivait :
Je ne peux plus penser à autre chose qu'à mon Robinson;
Excepté à Paris, où j'arrive toujours furens amore, et d'où je m'en retourne de même. Oh ! nature.


Vingt-trois ans plus tard, Jules, signe le constat d"échec de sa vie conjugale et écrit à son frére Paul (qui vit depuis longtemps séparé de son épouse) :
Tu dis, à propos de nos ennuis, c'est la vie. Soit ! mais si tu es seul à Nantes, c'est que tu l'as bien voulu. Pourquoi as-tu laissé ta femme s'installer à Paris ? Dans tous les cas, toi et moi, nous avons fait une immense et irréparable sottise ; tu sais laquelle, sans que j'aie besoin d'y insister. Déchire ma lettre. Mais quelle vie sans cette sottise !


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