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LES MYSTERIEUSES SOURCES D'UNE ILE

 

"C'est décidé, dit alors Cyrus Smith. Nous commencerons nos recherches le plus tôt possible. Nous ne laisserons pas une partie de l'île inexplorée. Nous la fouillerons jusque dans ses plus secrètes retraites..."

(L'Ile Mystérieuse, Part 3, Chap.V)


 

Jules Hetzel (1814-1886) : Editeur de Jules Verne

  L'ILE MYSTERIEUSE est un roman remarquable dans la série des Voyages Extraordinaires. C'est le plus long des romans de cette collection mais surtout la correspondance de Verne avec Hetzel nous montre que cet ouvrage revêt une importance cruciale pour l'auteur. Alors que Hetzel  ne comprend pas l'intérêt d'un tel projet, Verne pense tenir là un de ses meilleurs romans. Face aux critiques de son éditeur, l'écrivain défend bec et ongles son roman :

Extrait d'une lettre de Verne à Hetzel, citée dans la biographie de Jules Verne par H.R. Lottman
"J'ai la conviction profonde que [...] la somme des choses imaginées dans cet ouvrage est plus considérable que dans les autres, et (que) ce que j'appelle le crescendo s'y développe d'une manière pour ainsi dire mathématique" écrit-il à Hetzel. Et aussi : "il faut que ma foi dans ma machine soit bien vigoureuse pour ne pas douter un instant".
"Machine", "mathématique", voilà des mots surprenants pour parler d'un roman ! Et bien essayons de démonter quelques rouages de cette machine vernienne et étudions en particulier les cas Cyrus Smith et Gédéon Spilett, rouages essentiels d'une île qui recèle bien des mystères.
IM Part.1, Chap II, p13
(Numérotation des pages d'après ''Les Oeuvres de Jules Verne" aux "Editions Rencontre Lausanne")

CYRUS EST LA ! VOYEZ CYRUS !

Le 23 mars 1865 un ballon à gaz survole le Pacifique en pleine tempête. A son bord, cinq prisonniers évadés de Richmond pendant la guerre de sécession : Cyrus Smith, Nab, Gédéon Spilett, Herbert, Pencroff, plus le chien Top. Cyrus Smith est un ingénieur décrit par Verne comme un "véritable Américain du nord, maigre, osseux, efflanqué, âgé de quarante-cinq ans environ (...) Il avait une de ces belles tête 'numismatique', qui semblent faites pour être frappées en médailles, les yeux ardents, la bouche sérieuse, la physionomie d'un savant de l'école militante."


IM Part.1, Chap V, p56
Le ballon, qui se dégonfle rapidement, frôle l'océan et atteint in extremis, le jeudi 23 mars, vers 5 heures du soir la terre ferme, mais Cyrus Smith n'est pas là, enlevé peu avant par un coup de mer. Les naufragés cherchent Cyrus, mais peu à peu leur espoir de le retrouver diminue et seul Nab poursuit les recherches : "Non s'écria-t-il, non ! Il n'est pas mort ! Non ! Cela n'est pas ! Lui ! allons donc ! Moi ! n'importe quel autre, possible ! mais lui ! Jamais. C'est  un  homme à revenir de tout !..."
Et Nab a raison de poursuivre longuement ses recherches, puisque le dimanche 26 mars vers 5 heures du soir, il retrouve Cyrus... Mort... Il veille le corps toute la nuit.
IM Part 1, Chap IX, p102


IM Part 1, Chap X, p118
Avant de l'enterrer il envoie le chien Top chercher les autres naufragés qui arrivent au petit matin. Spilett constate alors, contre toute vraisemblance, que Cyrus respire ! Il est vivant et sera sauvé !

Avec Cyrus, tout redevient possible, les naufragés désespérés retrouvent la confiance. Cyrus est là : "Avec lui, on ne pouvait manquait de rien, avec lui on ne pouvait désespérer." Et Cyrus Smith va bientôt réaliser son premier 'miracle'. A partir 'de rien' (ou presque), il allume un feu : "Le marin considéra l'appareil, puis regarda l'ingénieur sans prononcer un mot. Seulement son regard en disait long ! Si pour lui, Cyrus Smith n'était pas un dieu, c'était assurément plus qu'un homme."

Ardan : Anagramme de Nadar
Nemo : Personne en latin
Servadac : Palindrome de cadavres

ANAGRAMME

Moins qu'un dieu, plus qu'un homme ? Smith, en langue anglaise, c'est le 'forgeron'. On pourrait expliquer simplement ainsi le choix de ce nom pour cet ingénieur. Mais il y a bien mieux... Cyrus Smith est le quasi-anagramme de Jésus Christ. En effet, le mot "CHRIST" se trouve entièrement dans les lettres du nom de l'ingénieur. Il nous reste alors les lettres "YMSU". Un simple quart de tour et la lettre "M" devient "E" et donne "YESU".

 CYRUS SMITH -> YESU CHRIST

Le choix des noms des héros (voir par exemple Michel Ardan, Nemo, Hector Servadac...) a toujours une grande importance chez Verne. On connaît son goût pour les anagrammes et autres jeux de lettres et de mots. Ce quasi-anagramme "Cyrus Smith - Jésus Christ" n'est évidemment pas dû au hasard.

"Pâques est le commencement absolu: Le Christ ressucité est le premier-né de la création nouvelle, dans laquelle on entre par le baptême"

"Le Christ ressucité est le nouvel Adam, l'homme nouveau dont on devient un membre vivant par le baptême"
(Texte liturgique officiel, Editions Desclée)

IM Part 1, Chap XIII, p160-161

 MYSTERE PASCAL ET ABSOLU COMMENCEMENT


Il se passe décidément beaucoup de chose sur l'île Lincoln les dimanches en général et pendant la période de Pâques en particulier ! Dans ce qui suit, nous allons particulièrement explorer le chapitre XIII (et oui, 13), qui s'écoule du 31 mars au 15 avril 1865 veille de Pâques.

Le nombre des références aux Evangiles y est impressionnant. En voici quelques-unes unes :

 - " 'Par le commencement' avait dit Cyrus Smith". Et Verne insiste très longuement sur ce mot. Pâques représente dans la religion chrétienne "le commencement absolu". Place à l'homme nouveau : " Les colons étaient des 'hommes' dans la belle et puissante acceptation du mot.(Cyrus Smith) les avait interrogés. Il connaissait leurs aptitudes."

IM Part 1, Chap XIII, p162


 - "Il (Cyrus Smith) prit la tête de Top entre ses mains, et, détachant le collier que l'animal portait au cou, il le rompit en deux parties en disant : Voilà  deux couteaux Pencroff !". Cela se passe de commentaire...
"Le lendemain, la grande foule qui était venu à la fête, apprenant que Jésus venait à Jérusalem prit des rameaux de palmiers et sortit à sa rencontre" (Jean 12:13)
IM Part 1, Chap XIII, p164

 - "La conquête de ce premier outil fut saluée comme un triomphe". Tous les colons partent vers la rive occidentale du lac ou se trouve de la terre argileuse dont ils veulent faire des briques... Sur le chemin, le jeune Harbert découvre un "crejimba"de la famille des palmiers nous dit Jules Verne. Voilà qui rappelle les rameaux
IM Part 1, Chap XIII, p165

 - Le dimanche 2 avril, Cyrus Smith fixe l'orientation de L'île, c'est à dire qu'il fixe précisément le nord.
IM Part 1, Chap XIII, p170



 - Le 9 avril, dimanche des Rameaux, les colons entreprennent la construction d'un four à poterie. Cinq jours après, ils commencent à fabriquer de la poterie jusqu'au 15, veille de Pâques comme l'écrit Verne. "Mais le lendemain étant un dimanche, et même le dimanche de Pâques, tous convinrent de sanctifier ce jour par le repos. Ces américains étaient des hommes religieux, scrupuleux observateurs des préceptes de la Bible, et la situation qui leur était faite ne pouvait que développer leurs sentiments de confiance envers l'Auteur de toutes choses".
IM Part 1, Chap XIII, p171

IM Part 2, Chap IX, p422

- Ce soir là, les colons mangent des 'caladium macrorhizum' qui "pouvaient, dans une certaine mesure, remplacer le pain". Pour la veille de Pâques suivante (1 avril 1866), Cyrus et Harbert découvriront des cycas revoluta (arbres à pain). "Ce n'était pas encore du vrai pain de froment mais on y touchait presque".
Croix du Sud = Cyrus Smith ?
Horizon = Oméga ?

IM Part 1, Chap XIII, p175-176




 
La veille de Pâques 1865, Cyrus Smith observe la Croix du Sud qu'il a "salué quelques jours auparavant à la cime du mont Franklin". Et il décrit cette "splendide constellation qui porte à son sommet et à sa base deux étoiles de première grandeur, au bras gauche une étoile de seconde, au bras droit une étoile de troisième grandeur." Smith décide de déterminer la latitude l'île. Pour cela, il utilise deux règles plates réunies à une extrémité avec une forte épine d'acacias. Il monte sur le plateau de Grande-Vue pour son observation. "A ce moment, la Croix du Sud se présentait à l'observateur d'une manière renversée, l'étoile alpha marquant sa base (...) Cyrus Smith dirigea donc une branche de son compas de bois sur l'horizon de la mer, l'autre sur alpha, comme il eût fait des lunettes d'un cercle répétiteur, et l'ouverture des deux branches lui donna la distance angulaire qui séparait alpha de l'horizon. Afin de fixer l'angle obtenu d'une manière immutable, il piqua, au moyen d'épines, les deux planchettes de son appareil sur une troisième placée transversalement, de telle sorte que leur écartement fût solidement maintenu".

On verra au chapitre suivant que l'angle est de dix degrés. On peut imaginer la forme définitive de l'instrument :

  CROIX

 En dehors de ce chapitre XIII, on notera aussi d'autres faits intéressants :



IM Part 1, Chap XIV, p176


IM Part 1, Chap XIV, p180

 - Le début du chapitre suivant Verne nous rappelle qu'il s'agit du dimanche de Pâques. Au jour naissant, on procède au lavage du linge et la gravure correspondante fait nettement penser à une scène de baptême. Ce même jour, il calcule la hauteur d'une falaise et trouve 333,33. Bien sûr le chiffre '3' peut évoquer la trinité, 333 est parfois considéré comme le nombre qui représente Dieu. Nous verrons bientôt que ce chiffre '3' a peut-être aussi un autre explication.


IM Part 1, Chap XVII, p227



IM Part 1, Chap XVIII, p241

- Le 21 mai (encore un dimanche !) Smith fait sauter une berge du lac à la nitroglycérine pour abaisser son niveau et accéder ainsi au 'déversoir' qui les mène dans une caverne splendide avec des piliers de granits "comme une nef de cathédrale". "Les colons étaient stupéfaits d'admiration. Où ils ne croyaient trouver qu'une étroite cavité, ils trouvaient une sorte de palais merveilleux, et Nab s'était découvert comme s'il eût été transporté dans un temple !"
IM Part 1, Chap XIX, p250-251

- Le dimanche suivant (28 mai qui suit le jeudi de l'Ascension), l'échelle qui leur permet d'accéder à leur palais de granit est installée. "De la sorte, l'ascension devint notablement plus facile."
IM Part 1, Chap XX, p265-266

- Dans le chapitre XX, Verne précise que le 4 juin est le dimanche de Pentecôte. C'est dans ce même chapitre que Cyrus explique la 'multiplication des grains'. Avec un grain de blé, ils feront du pain !
IM Part 1, Chap II

   Quand Jules Verne décrit Cyrus Smith comme un savant de l'école militante,  Matthieu écrit : "Or, quand Jésus eut achevé ces discours, les foules restères ébahies de sa manière d'enseigner; car il enseignait en personne qui a autorité, et non pas comme leurs scribes." (Mt 7:28-29).

L'EVANGILE DE CYRUS SMITH SELON  SPILETT

"Notez cela monsieur Spilett, notez cela..." s'écrie Pencroff au premier miracle de Cyrus. Et Spilett note, note tout, les miracles de Cyrus Smith, le plan de l'île, le contenu de la malle échouée sur la plage etc. Et Spilett remplit ses carnets... Il écrit une sorte de 'miroir' de l'Ile Mystérieuse. Il décrit, il écrit l'Ile Mystérieuse. Quand lui-même et Cyrus rencontrent Nemo, ils affirment avoir lu "Vingt Mille Lieues Sous Les Mers" écrit par ... Pierre Arronax. Certes L'Ile Mystérieuse n'est pas écrite à la première personne comme "Vingt Mille Lieues Sous Les Mers", mais au minimum les carnets de Spilett sont un miroir du roman. Et que raconte principalement ce texte ? Les exploits, les paroles de Cyrus Smith : L'évangile de Cyrus Smith selon Spilett

IM Part 1, Chap XXI, p277

IM Part 1, Chap II, p15

Spilett croit en Cyrus ; dans le chapitre XXI, il dit "Mon cher Cyrus, ces théories sont pour moi des prophéties et elles s'accompliront un jour." Un autre indice valide cette analyse... Dès le chapitre II, dans la description de Gédéon Spilett, on apprend qu'il "télégraphia pendant deux heures les premiers chapitres de la Bible" au New York Herald pour conserver sa place au guichet du bureau télégraphique afin d'annoncer en premier le résultat d'une bataille.
IM Part 2, Chap II, p325



L'évangile est citée au moins une fois dans le roman. Le 29 octobre, "précisément un dimanche", Harbert demande à Cyrus Smith de lire un passage de l'Evangile.   Pencroff, se déclarant superstitieux, demande à l'ingénieur de lire un verset au hasard :
"Cyrus Smith sourit à la réflexion du marin, et, se rendant à son désir, il ouvrit l'Evangile, précisément à un endroit ou un signet en séparait les pages. Soudain, ses regards furent arrêtés par une croix rouge, qui, faite au crayon, était placée devant le verset 8 du chapitre VII de l'Evangile selon saint Matthieu.
Et il lut ce verset, ainsi conçu :
Quiconque demande reçoit, et qui cherche trouve.
"

On peut se demander qui, à cet endroit précisément, a tracé cette croix rouge. Evidemment, on pense au capitaine Nemo qui a fait parvenir anonymement ces Evangiles aux colons. Mais allons plus loin. "Qui cherche trouve". Et si cette marque rouge, c'était Jules Verne lui-même qui l'avait tracé... Si les carnets de Spilett sont les évangiles de Cyrus Smith, si "L'île mystérieuse" est un miroir de ces carnets, pourquoi ne pas allez voir ce qui se passe dans verset 8 du chapitre VII de 'L'île mystérieuse'. Le chapitre VII est précisément le chapitre ou l'on trouve Cyrus Smith ! Encore plus fort, la découverte de Cyrus Smith clôt ce chapitre VII, et dans le 'titre' du chapitre le huitième et dernier élément est : "A HUIT MILLE DU PREMIER CAMPEMENT". Et nous voilà pris dans un vertigineux jeu de miroir se réfléchissant  à l'infini. On trouve dans SpileTT, le TT de MaTThieu... Et Spilett sans TT, lu à l'envers donne Elips(e).
Allons plus loin... Si Spilett écrit un miroir de l'Ile Mystérieuse, on peut imaginer que Spilett est en quelque sorte le miroir de Jules Verne. L'auteur nous décrit Gédéon Spilett comme un "véritable héros de la curiosité, de l'information, de l'inédit, de l'inconnu, de l'impossible". Ne peut-on voir là une description de l'auteur des Voyages Extraordinaires ?
 

Gédéon Spilett, initiales G.S.
 Décalons le tout de 3 (!) lettres.
 Résultat : J.V. Jules Verne !


CYRUS SMITH, FAUX PROPHETE ?

Nab, Pencroff, Harbert et Spilett ont foi en Cyrus Smith. Une foi absolue. Juste après le retour de Smith, Verne écrit : "On serait venu dire ces braves gens qu'une éruption volcanique allait anéantir cette terre, que cette terre allait s'enfoncer dans les abîmes du Pacifique, qu'ils eussent imperturbablement répondu : Cyrus est là ! Voyez Cyrus !" (Chap. 9). Et quand ce scénario se produira réellement le pauvre Cyrus ne pourra rien pour éviter le cataclysme ! De même, Pencroff espérait que même sur un roc dénudé, il n'y aurait rien à craindre avec Cyrus. Et quand la situation se présente, à la fin du roman, Cyrus Smith est complètement absent :

IM Part 3, Chap XX, "Cyrus Smith était calme.(...) Harbert ne quittait pas l'ingénieur et le regardait, comme pour lui demander un secours que celui-ci ne pouvait apporter"
. . ...  

CONCLUSION (Provisoire) 

Je pense avoir ici 'démonté' quelques 'rouages' de L'Ile Mystérieuse. Il y a encore beaucoup à trouver... Après le plaisir immédiat des découvertes, il reste à déterminer par une étude plus poussée du texte si l'architecture de 'L'Ile mystérieuse' repose sur un cahier des charges précis imposant presque  'mathématiquement'  des événements dans des lieux et à des dates partuculières... Reste sourtout à trouver pourquoi...


(c) Gilles Carpentier, 1998

Merci à Jean-Michel Margot et Olivier Dumas pour leurs remarques et encouragements
"Jules Verne" (la manufacture) par Olivier Dumas
"Entretiens avec Jules Verne 1873-1905" (Slatkine) par D.Compére et J-M Margot


Une version  de ce texte est paru dans le Bulletin de la Société Jules Verne
(n°128, 4ème trimestre 1998)
Pour les abonnements écrire à : Philippe BURGAUD
29, chemin de Saint-Prix - 95250 Beauchamp

Liens :

Texte intégral de L'Ile Mystérieuse (chez Gallica)
La Bible de Jérusalem
(Edition du Cerf)

De bien étranges passerelles :

Il me semble que dans Le Nom de la Rose, Umberto Ecco nous explique que les "Les livres parlent aux livres", et qu'une bibliothèque n'est rien d'autre qu'un gigantesque labyrinthe sémantique. Et parfois, les livres sont reliés par de biens étranges chemins... Ainsi, une des sources qui m'a inspiré le précédent texte est 'Cité de Verre' de Paul Auster (Le livre dans le Livre, Le héros qui interpelle l'Auteur ...). Et étrangement l'origine de cette lecture est l'album Europium de l'Affaire Louis Trio (groupe qui avait réalisé un CD magnifique intitulé : Mobilis in Mobile). A peu près à la même période, je lisais 'L'enfant penchée' dans le superbe cycle BD des 'Cités Obscures' de Schuiten et Peeters (amusant ce rapprochement des Cités Obscures avec la Cité de Verre d'Auster). Un des thèmes des Cités Obscures est l'existence de passerelles qui relient le monde réél et le monde des Cités Obscures. Dans 'L'enfant penchée', les héros traversent une passerelle étrange pour rencontrer ... Jules Verne. A propos d'Auster, le personnage principal d'un de ses meilleurs romans (Moon Palace) s'appelle ... Fogg. Evidemment, 'La vie Mode d'emploi' de Perec   n'est pas étrangére à l'hypothése d'un 'cahier des charges'  pour l'Ile Mystérieuse; L'architecture du roman de Perec repose en effet sur une 'machine mathématique' dont l'Ile Mystérieuse est d'ailleurs un rouage.

Ah ! une dernière chose ... Verne affirmait que parmi tous les personnages qu'il avait inventé, Phileas Fogg était celui dont il était le plus fier du nom... A vous de jouer.


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